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hélas : […] toute mon innocence. L1,2
interjection + emploi du conditionnel passé "aurais porté" = irréel du passé
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comme un coup mortel pour mes désirs
hyperbole « mortelle »
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qui a causé […] et les miens
prolepse + passé composé à valeur d'action révolue + hyperbole "tous ses malheurs et les miens" + annonciation de nombreuses péripéties
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nous n'avions […] curiosité
négation restrictive « n'… que… » = seulement
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mais […] paniers
antithèse « ressentie » « resta » + passé simple « resta » + antithèse « quelque » « une »
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Je ne trouvait tout d’un […] jusqu’au tranport L.8
hyperbole (“tout d’un coup” + “jusqu’au transort”) + metophore hypervolique enflamée
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Dans la cour
complément circonstanciel de lieu
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qui se retirait aussitôt
hyperbole « aussitôt » + passé simple
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demandais, répondit ingénieusement
discours indirect + complément de manière "ingénieusement"
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valeur temps du récit :
→ l’imparfait
→ valeur durative
→ valeur d’habitude
→ valeur de second plan
→ passé simple
→ action brève et définie
→ action 1er plan
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proposition de plan :
Introduction :
L’avis de l’auteur convoque l’autorité d’Horace en se référant au précepte « placere et docere » issu de son Art Poétique datant du IVe siècle avant JC. En effet, Renoncour promet dès le seul du roman une œuvre qui puisse « instruire [le lecteur] en l’amusant. D’emblée, Manon Lescaut est donc présentée au spectateur comme une œuvre édifiante au service de la morale.
L’avis de l’auteur ouvre le roman et propose un dispositif de mise en abyme : l’Abbé Prévost élabore un double fictif, le marquis de Renoncour, qui aurait retranscrit le témoignage de Des Grieux. Cette démarche est riche en ambiguïté et interroge sur les véritable intention de l’écrivain. L’avis de l’auteur explicite les intentions de Renoncour et met en scène les efforts qu’il déploie pour rendre son œuvre respectable alors même qu’il en souligne le contenu licencieux. Ce paradoxe constitue la singularité de ce texte.